Tenochtitlan - autrement dit Mexico City ou encore CDMX

Publié le 27 octobre 2023

Nous arrivons pour 4 jours dans une très grande ville. C'est pas toujours ce que l'on préfère mais là... et bien on est charmés. Une ville incroyablement agréable avec une architecture riche, magnifique. Le temps clément encore à cette période nous permet de profiter pleinement des principaux sites majeurs de la capitale.

On vous emène en visite dans cette ville gigantesque, rassurez vous on ne parcourera que le centre historique et peut être un peu les alentours....Mais c'est déjà beaucoup de choses à admirer.

Tenochtitlan - autrement dit Mexico City ou encore CDMX

Bâtie au XVIe siècle par les Espagnols sur les ruines de Tenochtitlan, ancienne capitale aztèque, Mexico est aujourd'hui l'une des villes les plus grandes et les plus peuplées du monde.

Outre ses cinq temples aztèques dont on a identifié les restes, on y trouve également la cathédrale, la plus grande du continent, le Palacio de Bellas Artes, la Palacio National.

L’architecture urbaines et rurales, définies depuis le XVIe siècle et pendant la période coloniale, y est préservées de façon exceptionnelle.

Plaza de la Constitución, la grande place principale également connue sous le nom de Zócalo.

Le cœur culturel et historique de la ville. Cette grande place en plein air du Centro Historico est un site du patrimoine mondial de l'UNESCO et abrite les principales attractions de la ville, notamment la cathédrale métropolitaine, le palais national et le site archéologique et musée du Temple Mayor

Palacio de Bellas Artes est le premier opéra de Mexico. Il comprend un spectaculaire intérieur de style art déco et un majestueux extérieur de style art nouveau. Le batiments est tout recouvert de marbre mexicain. Le poids du bâtiment est si important qu'il s'enfonce petit à petit sur ses fondations.

Il abrite une impressionnante collection de peintures murales réalisées par certains des plus éminents muralistes mexicains du XXe siècle.

Ces œuvres d'art sont importantes pour leur valeur historique et culturelle, car elles reflètent l'identité et la lutte sociale du Mexique au cours de la première moitié du XXe siècle.

La cathédrale métropolitaine de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie au Ciel de Mexico

Egalement appelée plus simplement Cathédrale de l'Assomption de Marie à Mexico ou encore Cathédrale métropolitaine de Mexico

Siège de l'archidiocèse de Mexico l'ensemble fut construit sur une superficie d'au moins deux hectares et occupe une surface de 7 752 mètres carrés. Les dimensions de ce temple sont de 61 mètres de large sur 128 mètres de long et une hauteur de 67 mètres jusqu'au sommet des tours.

En raison de la longue période de construction, un peu moins de 250 ans, pratiquement tous les principaux architectes, peintres, sculpteurs, doreurs et autres artistes plasticiens de la vice-royauté ont travaillé à un moment ou à un autre à la construction de l'enceinte. Cette même condition, celle de sa longue période de construction, a permis l'intégration des différents styles architecturaux en vigueur et en vogue au cours de ces siècles : gothique, baroque, churrigueresque, néoclassique.

Explication du fil à plomb de la photo.

Construite par les Aztèques grâce à la techniques des pilotis, toute la ville de Mexico est une immense terre gagnée sur les lacs, mais qui s'enfonce régulièrement dans le sol.

Pour la cathédrale des injections de béton et des consolidations complexes ont donc été nécessaires à la fin du 20ème siècle pour éviter que l'édifice ne s'effondre, victime également de son poids (127 000 tonnes quand même !) et des tremblements de terre fréquents au Mexique. D'ailleurs, à l'intérieur de l'édifice, un fil à plomb a été tendu et indique l'évolution de la pente du bâtiment, qui s'enfonce régulièrement d'environ 1cm/an depuis sa construction.
Le monument est maintenant contrôlé par des vérins pilotés par ordinateur pour l’équilibrer en temps réel.

Et dire que nous aurions pu ne jamais entendre parler du Templo Mayor, un site exceptionnel ! Alors qu'il était oublié pendant des siècles, c'est en bâtissant la nouvelle ville de Mexico que les archéologues sont tombés nez à nez avec ce trésor enfoui, témoin de la civilisation aztèque.

Le 21 février 1978, les ouvriers qui construisent la nouvelle ville de Mexico font une étrange découverte, un disque de pierre de 3,10 mètres de diamètre sur lequel était sculpté le corps démembré de Coyolxauhqui, la déesse de la Lune chez les Aztèques.

Pour les historiens et les archéologues, cela ne fait pas de doute : les ouvriers ont bel et bien découvert le Templo Mayor, détruit par l'empire colonial espagnol au XVIe siècle, et dont on avait oublié l'emplacement exact.

Après cette incroyable découverte, les autorités programment des fouilles de grande envergure, le Programme Templo Mayor, qui va permettre de sortir de terre les ruines monumentales du temple. Pour exhumer le site, les archéologues ont fait raser des immeubles et des magasins, et ont coupé une artère de la capitale du Mexique. À l'arrivée, les fouilles ont mis en évidence 13 phases de construction, étalées entre 1375 et 1519, notamment celle du double escalier de la pyramide, d'une hauteur de 45 mètres !

Se promener dans Mexico est définitivement bien agréable.

Le réseau de transports en commun est vaste et facile à prendre. Nous pouvons nous déplacer facilement d’un site à un autre.
Mais nous ferons quand même nos 15 kms journalier dans CDMX

Place Garibaldi pour voir les Mariachis

Aujourd'hui nous partons explorer le site de TEOTIHUACAN la ville ou naissent les dieux.

C’est un important site archéologique de la vallée de Mexico, comprenant certaines des plus grandes pyramides méso-américaines jamais construites. Outre ses structures pyramidales, Teotihuacan est également connue pour ses grands complexes résidentiels, son avenue centrale appelée par les Aztèques « chaussée des Morts » et ses nombreuses peintures murales aux couleurs bien conservées. La ville s'est développée à partir de 100 av. J.-C. et fut habitée jusqu'à son abandon entre les VI et VII ème siècles. À son apogée, Teotihuacan était la plus grande ville de toute l'Amérique précolombienne et pourrait avoir compté plus de 200 000 habitants et qui à son apogée s'étendait sur 25 km2 ce qui en faisait l'une des plus grandes du monde de l'époque.

Le mystère de Teotihuacan. Ce qui pourrait être le titre d'une aventure de Tintin, reste à ce jour l'une des plus grandes énigmes archéologiques de l'Histoire. La "ville ou naissent les dieux" était au début de notre ère, l'une des cités les plus développées au monde. Pourtant on ne sait rien ou presque de ses bâtisseurs, pas plus que ce qui a poussé sa population à l'abandonner en l'an 700.

Les indices récoltés au cours des fouilles successives racontent l'histoire d'un peuple d'artisans habiles travaillant l'obsidienne et le jade. Longtemps on a cru que les Aztèques étaient à l'origine de cette mégalopole. Mais on a découvert depuis qu'il avaient eux même hérité la cité, d'une civilisation plus ancienne.

De magnifiques fresques murales, des masques et des bijoux ont été découverts dans les ruines. Pillée et incendiée par des civilisations rivales, elle avait auparavant été vidée de ses habitants pour des raisons que les historiens cherchent encore à expliquer. Changement progressif du climat ayant entrainé de mauvaises récoltes et la famine ? Guerres ?

Un alignement parfait, sans GPS ni compas

Monument phare de Teotihuacan, la pyramide du soleil haute de 73 m pour 225 de côtés a dû nécessiter 30 années de travaux, 2 millions et demie de tonnes de briques et au moins 3000 hommes. Un chantier pharaonique à la précision redoutable : la pyramide dédiée à l'astre du jour suit en effet parfaitement sa course dans le ciel, d'est en ouest. Une symbolique qui continue de fasciner les Mexicains et les touristes du monde entier. Chaque années ils sont douze millions à venir puiser l'énergie du dieu soleil au sommet de sa pyramide.

Il n’y avait pas 12 millions de visiteurs aujourd’hui mais bien suffisamment !
Une visite dans un autre espace temps, une journée bien remplie et tellement passionnante !

Soirée Lucha libré.

En rentrant de Téotihuacan, nous passons devant l’aréna Mexico. Beaucoup de monde autour de cette salle… Mais pourquoi donc ? Et bien ce soir à lieu une soirée de Lucha Libré, sport incontournable au Mexique….

Expression spectaculaire de la culture populaire mexicaine

Alors on y a on y va pas. Après quelques renseignement le spectacle est à 20h30 dure 2h30. Allez on tente l’aventure

C’est une ambiance incroyable. Les lutteurs sont de véritables héros, des vedettes, juste à coté de l’entrée un magasin de masques et vêtements de lutte, l’Ange Blanc est venu en personne pour une séance de photos et dédicace avec ses fans, avant d’aller lutter dans l’arène ce soir. Une file interminable se créée afin d’obtenir un souvenir inoubliable de cette soirée.

Chaque spectacle de Lucha Libre est un jour de fête. La Lucha Libre est, en quelque sorte, un dérivé du catch. Au Mexique c’est plus qu’un sport, entre le spectacle, le théâtre, mais aussi un mythe.

C’est la confrontation de l’équipe des Rudos (les mauvais) et des Tecnicos (les gentils).

Une ambiance survoltée règne dans l’Arena México, l’une des deux grandes salles de la capitale où se déroulent les combats de lucha libre. Dans les gradins, des milliers de spectateurs de tous âges et de tous milieux avalent tacos, bières, sodas et chips servis par les vendeurs ambulants.

Soudain, dans un déluge de fumigènes, lumières stroboscopiques et décibels, surgissent les luchadores, lutteurs masqués qu’on dirait sortis tout droit d’une bande-dessinée. Masques strassés et bottes étincelantes, body moulant, cape façon Zorro, ils défilent comme des rock stars. Sur le ring, ils prennent des poses, exhibant leur musculature.

Dans son micro, le speaker lance la tonitruante phrase rituelle : « Lucharaaaán a dos de tres caídas sin límite de tiempoooo » (« Ils vont lutteeeer ! Victoire à celui qui remporte deux manches sur trois, sans limite de teeeemps »). Débute alors un combat sans pitié, relayé par des écrans géants. Les lutteurs s’empoignent, se crochètent, glissent, tombent, sautent, s’agrippent aux cordes, se flanquent coups et claques. Dans une chorégraphie électrique s’enchaînent clés et parades, coups de pieds sautés, projections, voltiges et vols planés. Pendant ce temps, un vacarme d’enfer secoue la salle. Encouragements, huées et insultes fusent du public totalement surexcité.

Nous aurons un peu de mal à suivre mais rien que pour cette ambiance survoltés cela valait le coup d’y passer la soirée .

La salle se remplie… plus une place de libre lors du début des combats !

La salle se remplie… plus une place de libre lors du début des combats !

Aujourd’hui nous prenons le chemin des musées.

Nous commençons par la visite du Musée des Arts Populaires

Ce musée est situé dans un beau bâtiment art déco. Les collections sont très belles

Au Mexique, l’art populaire occupe environ 8 millions d’artisans. Chaque région du pays a ses richesses et ses traditions, ce qui contribue à la grandeur de l’art populaire mexicain. Les trente et un États de la république sont représentés au musée. Certains objets de la collection datent de l’époque préhispanique, d’autres sont contemporains.

Poterie, argent, bois, verre, carton, papier, pâte de sucre... le musée compte 2600 pièces qui témoignent de la créativité et de l’ingéniosité des artisans mexicains.

Une belle découverte que ce musée un peu délaissé des touristes, tant pis pour eux, ils ne savent pas qu’ils passent à côté d’une visite bien intéressante.

Décoration des magasins pour la fête des morts.

Décoration des magasins pour la fête des morts.

Monument et musée de la Révolution

Considéré comme la plus haute arche triomphale du monde, il s'élève à 67 mètres de haut.

Ce monument édifié pour commémorer la révolution mexicaine abrite le musée de la révolution

Le musée, le lieu est beau, l'exposition intéressante et riche . Un bémol, comme souvent : il n'y a d'explications qu'en espagnol. (tout consulter est un vrai challenge !)

Pour comprendre cette partie de l'identité du Mexique, mais sans s’être documenter avant il nous est difficile de comprendre cette période importante de l’histoire du pays.

Pour terminer l’après midi on prend de la hauteur. Nous allons voyager sur les 10 kms de ligne du téléphérique de Mexico pour voir si vue d’en haut c’est aussi beau..

C’est très différent car nous survolons les quartiers moins riches de la capitale, mais cela nous donne aussi une autre approche de la ville.

Indios verdes, une ligne/station de bus et métro que nous avons souvent emprunté.

Un dernier tour sur la place Zocalo. Un monde fou envahi la place et les rues adjacente pour le coucher du soleil et aussi pour la voir s'illuminer de milles feux pour la fête des morts.